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Le Mont Darfer

Le Mont Darfer d'Ejiom Suel à lire sans modération.

En vente chez ediivre.com

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Le petit nouveau "Au bout du compte"

né le 24 janvier 2011

chez edilivre.com  

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 10:20

- Ne serais-je pas seule sur cette île déserte ?

- Aurais-tu par bonheur, toi aussi, fais naufrage ?

- J’ai bien failli mourir avant que d’arriver au creux de cette plage ! Mon bateau a coulé, happé par une sirène !

- Ne pleure plus moussaillon, serai ton capitaine , au gué, au gué, serai ton capitaine !

Il me prend par la main, m’aide à me relever…

- Hissons haut la grand’voile. J’ignore tout des parages.. Connaîtrais-tu un port où déposer bagages ?

- A quelques pas d’ici, j’ai loué une amarre. Nous y s’rons à l’abri de tout ce tintamarre !


Il est grand, pas très beau, mais son regard pur et si plein de rivages, me plaît ! Je m’y sens bien, je m’y sens en voyage. Autour de son visage, des boucleus de soie tombent avec harmonie. La moustacheu parfois révèle l’ironie que ses yeux malicieux en clignant me dévoilent. Un homme charmant, non pas un homme, un poète, je le sens ! Je le sens au contact de sa main, souple, qui attrape mon bras, à sa démarch’flottante, à ses vêteuments simples, à sa voix, qu’un tout petit accent vient égayer narquois …

Au revoir rà toi Pierre, que j’aperçois d’ici, en pleineu discussion avec quelqueu zamis. je te laisse poursuivre cetteu belleu soirée, sans oublier tout’fois de te remerciier de m’avoir forcée à t’y accompagner, puisque ça m’a permis, bonheur inespéré, de rencontrer un prince dont les yeux ont déjà su éveiller mon coeur et fait poindre ten moi une vagueu de bonheur, un élan de tendresse… Et bientôt je frissonne sous la douceu caresse de ce regard clair qui m’env’loppe et m’emporte au coeur de l’univers dont il ouvre les portes…

(un peu longuet comme phrase mais c’est pour montrer la douceur qui enveloppe les deux personnages de laquelle ils ne vont  plus avoir envie de sortir. j’esplique au cas où. c’est comme les terminaisons en eu ou les liaisons accentuées, c’est pour les rimes…  Maintenant que vous avez pris l’habitude, je vais continuer normalement) 



- Ne serais-je pas seule sur cette île déserte ?

- Aurais-tu par bonheur, toi aussi, fais naufrage ?

- J’ai bien failli mourir avant que d’arriver au creux de cette plage ! Mon bateau a coulé, happé par une sirène !

- Ne pleure plus moussaillon, serai ton capitaine , au gué, au gué, serai ton capitaine !

Il me prend par la main, m’aide à me relever…

- Hissons haut la grand’voile. J’ignore tout des parages.. Connaîtrais-tu un port où déposer bagages ?

- A quelques pas d’ici, j’ai loué une amarre. Nous y s’rons à l’abri de tout ce tintamarre !


Il est grand, pas très beau, mais son regard pur et si plein de rivages, me plaît ! Je m’y sens bien, je m’y sens en voyage. Autour de son visage, des boucleus de soie tombent avec harmonie. La moustacheu parfois révèle l’ironie que ses yeux malicieux en clignant me dévoilent. Un homme charmant, non pas un homme, un poète, je le sens ! Je le sens au contact de sa main, souple, qui attrape mon bras, à sa démarch’flottante, à ses vêteuments simples, à sa voix, qu’un tout petit accent vient égayer narquois …

Au revoir rà toi Pierre, que j’aperçois d’ici, en pleineu discussion avec quelqueu zamis. je te laisse poursuivre cetteu belleu soirée, sans oublier tout’fois de te remerciier de m’avoir forcée à t’y accompagner, puisque ça m’a permis, bonheur inespéré, de rencontrer un prince dont les yeux ont déjà su éveiller mon coeur et fait poindre ten moi une vagueu de bonheur, un élan de tendresse… Et bientôt je frissonne sous la douceu caresse de ce regard clair qui m’env’loppe et m’emporte au coeur de l’univers dont il ouvre les portes…

(un peu longuet comme phrase mais c’est pour montrer la douceur qui enveloppe les deux personnages de laquelle ils ne vont  plus avoir envie de sortir. j’esplique au cas où. c’est comme les terminaisons en eu ou les liaisons accentuées, c’est pour les rimes…  Maintenant que vous avez pris l’habitude, je vais continuer normalement) 



*****



Nous sortons !

Que vais-je découvrir auprès de cet homme qui me prend par le bras ? Dès lors, je retiens mon souffle, émue, consciente de l’importance des minutes à venir, minutes historiques qui peut-être…



*****




Et nous avons refait le chemin à l’envers. Partant de chez Lumbro, pour un autre univers. Et nous avons marché dans la rue enneigée où nos pas maladroits tentaient de nous mener. Et je me suis blottie sous son aisselle chaude, où, le temps du voyage, je rêve, je baguenaude… Dès que nous arrivons dans mon antre douillet, que seule une bougie, de sa flamme éclairait, le poète, si cher déjà à mes pensées, s’assied sur mon lit et se met à fixer l’image de ce monde où j’ai peu voyagé mais qu’il semble connaître comme si il y était né !!!  Son regard, parfois, s’allume d’un sourire dont j’aimerais pouvoir lire le souvenir, l’image qui s’éveille à la vue des pays, des villes, des océans qui sont notés ici.

Nous buvons sans rien dire, un bon café brûlant, nous réchauffant des yeux tout en le dégustant.  Un long moment s’en suit, où nous restons assis, apprenant plus de nous et de nos coeurs transis qu’avec cent histoires ou avec mille mots qu’il eut fallu chercher pour se donner l’écho . Puis nous sommes partis pour un autre rivage. Sans s’en apercevoir. Comme on tourne les pages d’un livre si prenant, qu’on le parcourt d’un trait, chapitre après chapitre,  sans en levez le nez ! Dès lors que sur la terre nous sommes de retour, son regard à nouveau m’enveloppe de velours. Hypnotisme de douceur, curiosité d’un coeur. Il veut tout savoir. Où je ris, où je pleure, où j’en suis dans la vie, ce que je veux y faire ? Pourquoi ce soir, là-bas, étais-je si solitaire ? Qu’étais-je venue chercher dans cette désillusion où traînent tant de paumés gonflés comme des ballons ?  Etais-je de Lumbro une amie “attitrée” ? Un voile d’inquiétude dans son regard naît ! Plus soucieux que personne, pour moi, ne le fut jamais ! Et je me laisse aller à mille confidences, entrecoupées parfois, par de très longs silences dans lesquels mon esprit réalise soudain que pour la première fois, on me donne la main…  Un homme est près de moi, non pas un homme, un poète qui est là, qui m’écoute ! L’attention qu’il me prête n’est ni feinte, ni trompeuse, ni même intéressée. Je sais que mon histoire l’émeut, le satisfait ! Il rit, il s’attriste, parfois même se révolte aux faits que je lui dis, aux phrases que je rapporte ! Les heures passent et s’écoulent et moi je continue à parler, je me vide, je mets mon coeur à nu. Qu’il est bon pour un soir de renverser les rôles, de le voir là, rêveur, prêt à prendre l’envol. Habituée à piquer aux autres leurs histoires, il me plaît pour une fois de faire le miroir. mais les heures ont passé et ont coulé trop vite, déjà le point du jour et le poète hésite… Mais il lui faut partir (une muse doit l’attendre). Me laisse sur un baiser, un regard si tendre… Avant de s’en aller de sa main il griffonne un tout petit poème, flocons qui tourbillonnent… Et dans ces quelques vers, il me dit un amour. Il me dit qu’il faut croire aux choses comme j’y crois, ne jamais écouter sonner les contre-voix. Qu’il aimerait me garder toujours auprès de lui et qu’après les voyages, si jamais je m’ennuie, laissera grand’ouverte la porte de son coeur où je pourrai venir rechercher mon bonheur qu’en cette nuit étrange j’ai laissé en caution.

Et il s’en va doucement avec mille précautions !

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