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Le Mont Darfer

Le Mont Darfer d'Ejiom Suel à lire sans modération.

En vente chez ediivre.com

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Le petit nouveau "Au bout du compte"

né le 24 janvier 2011

chez edilivre.com  

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 07:11

D’Everel à Emanom.


1ère partie :


A bord du Titanic


Janvier 1984... 


Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude d’écrire.

Quelques fois des poèmes, plus souvent de la prose, au gré de mes humeurs et de mes émotions, ne cherchant par là qu’un moment d’évasion.

Aujourd’hui, je veux tourner la page, je veux aller plus loin !

Ne plus me contenter de ces divertissements faciles dont je tirais tant de plaisir

Me prouver à moi-même que ce rêve auquel je suis si attaché, n’est pas simple fantasme.
Depuis près de deux ans que je me suis fixé ce nouveau but, je comprends qu’inventer est aisé et qu’il est beaucoup plus difficile de dire la vérité !

Je ne sais pas ce qui me retient, ce qui retient ma plume ?

Je m’assieds, bien décidée à épancher mon coeur sur la feuille de papier, j’y ai tant réfléchi, j’ai noté quelques phrases au cours de la journée... A chaque fois, le blocage complet, la torture . Je ne sais plus par quel bout empoigner ce maudit ouvrage auquel je suis déjà tant attachée. D’où vient cette barrière impossible à franchir, ce mur contre lequel je me heurte sans cesse ? Je griffonne, j’essaie, mais je finis toujours par froisser la feuille entre mes doigts et il va sans dire que chaque page déchirée c’est un petit bout de moi qui part à la poubelle.

J’aimerais tant réussir.

Pourquoi est-ce si dur d’évoquer la petite fille que j‘étais, l’enfant, l’ado, puis la femme que je suis devenue ? Perdue, égarée dans ce monde que je n’ai jamais pu reconnaître comme étant le mien.       j’aimerais tellement, par cet essai, parvenir à trouver le pourquoi de ma vie. Mais il faudra fouiller, ressortir les anciens parchemins trop bien dissimulés...

Est-ce cela qui me fait peur ?

Ai-je peur de me faire mal encore, de me blesser sans l’avoir souhaité ?


Pouvoir m’extraire de la vie, de la société...


Voilà où je dois arriver si je tiens réellement à percer l’abcès.

La foi aveugle et implacable que j’ai toujours  eue en la vie m’a sans cesse forcée à continuer, à aller voir plus loin ce qui pouvait m’attendre. La foi, l’espoir et la curiosité (celle de connaître et d’apprendre) sont les trois poutres maîtresse de mon existence. Combien de fois aurai-je flanché sans cette envie plus forte que tout, de toujours savoir pourquoi, qui me donnait les forces dont j’ignorais que je fus en possession.

A me poser et à mes reposer toujours les mêmes questions il faudra bien que je finisse par trouver les réponses !



j’ai trente ans, je suis mariée, j’ai deux enfants mais je ne parviens à m’installer dans ma trentaine, dans cet état d’adulte et de “mère au foyer”. j’ai gardé un pied dans mon enfance dont je revis encore les craintes, les angoisses, les joies, toutes ces petites choses qui me rendaient heureuse et mal heureuse. J’ai préservé intacte l’échelle des valeurs de la vie que je m’étais bâtie en souvenance du temps où tout comptait où rien n’avait de prix.


La vieillesse m’a toujours fait peur, pas celle du corps, non celle de l’âme et du coeur. A trop se vouloir adulte on devient vite très vieux et très vite on se fait dépasser, on se fait enterrer.

J’ai trente ans, je suis mariée, j’ai deux enfants et si j’insiste ici, c’est uniquement parce que nombreux sont ceux qui s’acharnent à me le rappeler. 

Pour moi cela n’a de signification qu’en tant que renseignements sur ma carte d’identité. Un classement, ni plus ni moins, un classement comme les autres. 

Avoir la trentaine, un mari, deux enfants, n’a rien pour moi d’excitant. Certaines s’en font un idéal. D’autres s’en font une raison. Moi pas !

Peut-être suis-je trop exigeante envers la vie ?

Il me semble qu’elle ait tant d’autres à me donner.

Mes trente ans, mes enfants et leur père n’étant qu’un des cadeaux qui m’attendent au hasard des chemins de mon existence à venir, de mes existences à venir, devrais-je dire, persuadée que je suis, à force d’événements et d’expériences qu’il y a plusieurs existences voire naissances à l’intérieure d’une même vie.

Ainsi pareil au fleuve qui naît à la source et va s’échouer dans l’océan après avoir reçu nombre de petits affluents, tous différents les uns des autres, en va-t-il de la vie d’un homme. Après sa naissance “officielle” il en reçoit d’autres qui l’entraînent sur des chemins nouveaux, qu’il abandonne à chaque confluent pour ne garder que les souvenirs dont il se nourrit, où il puise la force nécessaire qui lui permet d’aller plus loin pour atteindre sa mer, pour retrouver sa plage.



Nuit d’orage,

des éclairs,

le grond’ment du tonnerre.

Quelques gouttes de pluie,

les perles de la vie.

Une à une s’accrochent

et le collier grandit

jusqu’à venir s’échoir

au bout de l’infini.

Sans cesse recommencés,

soleil, chaleur, nuages,

jusqu’à cette nuit d’orage...

La mer n’est pas une fin,

la mort est un espoir.



Trente ans de vie à mon actif !

Trente ans déjà !

Et qu’est ce qu’il m’en reste ?

Des émotions, des sensations, des dégoûts, de la fumée dont les volutes grises ou bleues reviennent par instant effleurer mes narines. 

Un grand vide !

Un grand manque surtout !

Le sentiment d’avoir raté quelque chose, d’être passé à côté, de m’être trompée.

J’ai toujours rêvé!

J’ai toujours cru en la vie !

Au sens qu’elle doit avoir forcément !

Et malgré la monotonie, je continue à espérer.

Comme la rivière qui s’écoule, toujours les mêmes images, les mêmes petites vagues qui clapotent au rebord e la berge, et elle, elle coule et coule sans jamais s’arrêter. Alors je me dis que moi, aussi, un jour ou l’autre, je rejoindrai ma plage !



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