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Le Mont Darfer

Le Mont Darfer d'Ejiom Suel à lire sans modération.

En vente chez ediivre.com

montdarf-rec-et-ver.jpg

Le petit nouveau "Au bout du compte"

né le 24 janvier 2011

chez edilivre.com  

Image 8-copie-1

14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 15:01
A consommer sans modération. 
Les dances celtiques...  Cadeau de Noël


 
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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 09:59
Comme toujours, soucieuse de l'exactitude de mes  propos, je fais, avant chaque article, des recherches aussi ardues qu'approfondies  sur internet, il va sans dire.
Ce matin, mon p'tit bâton de pélerin dans la main gauche, mon coquillage sur l'épaule (il va d'ailleurs falloir que je pense à le changer, il commence à sentir les époques et ça m'incommode quelque peu au cours de mes pérégrinations) me voilà parti à l'assaut des montagnes d'infos que me propose l'adresse Sainte Odile... Le premier qui s'offre à ma curiosité : www.lemurpaien.fr ... Un vieux mur qui s'étire sur des centaines de mètres et dont l'auteur du site est tombé amoureux. C'est comme ça la vie, tu cherches une réponse sur une Sainte dont tu ignores tout et tu tombes sur une histoire de mur un peu magique, plein de mystère... 
J'en reviens à notre Sainte du jour, qui donna son nom à une montagne tristement célèbre depuis le crash du 20 janvier 1992...
Quand on connaît un peu l'histoire d'Odile,  on ne peut pas s'empêcher de trouver très surprenant le fait que l'avion n'ait pas "vu" la montagne...  En effet, la légende de Sainte Odile  raconte qu'elle était la fille du duc d'Alsace Adalric qui voulu la tuer en apprenant que l'enfant était aveugle . Elevée dans le monastère de Balme (aujourd'hui Baume les dames) elle retrouva miraculeusement la vue lors de son baptême à l'âge de douze ans... 
Sans en tirer aucune conclusion quant à la corrélation des faits, permettez-moi de me poser quelques questions...
Sur ce sujet de réflexions que je vous soumets, je vous souhaite le bonjour.
 


Image 3 
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 09:15
Ciel de traîne à la Saint Daniel
te laisse pas rouler dans l'miel,
traîne du soir ou traîne du matin
pas de neige à la saint Corentin ! 

En apparté voir article météo du jour, j'vous l'avais dit !  
Autre dicton quine contredit en rien le précédent :

Si il neige à la Saint Corentin c'est que Saint Daniel était serein.

J'invente rien..  
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 07:49

Sur Téheffin hier soir yzannonçait d'la neige sur le jura-côte d'azur..."quelques flocons", mais c'est déjà ça , c'est déjà ça....
Je me lève tôt, comme chaque matin ou presque.. pour vérifier si Téheffin a dit la vérité, j'adore la neige ! 
Ca doit venir du fait que je suis née un 10 janvier et que ma mère m'a toujours dit qu'une véritable tempête de neige (comme y en avait dans le temps mais tout foulkan) avait bloqué notre voiture  dans le bois de la Crochère. Par chance un type avec son tracteur est passé pour dégager la chaussée et nous a fait la route jusqu'à la mat. Dans les années cinquante la DDE n'avait pas encore été inventée où alors il y avait très peu de villes qui pouvait s'en payer une pour elle toute seule. Les chasse-neige étaient de simples lames d'acier que les cultivateurs, voire pour notre cas, les maraîchers, accrochaient devant leur tracteur.
Dans notre histoire, il était aux alentours de huit heures du matin et Monsieur Providence avec son gros engin arriva comme par miracle à l'entrée du bois sus-nommé. Que voit-il, tout là-bas, là-bas au beau milieu de la côte, deux faibles lueurs que dans son esprit tenu en éveil  par le froid ambiant, il assimille immédiatement à des phares de voiture... Nous avions une  vingt-trois chevaux Renault, presqu'un luxe pour des petites gens de la campagne. Tout ça, pas pour me la jouer "fille de famille  de fonctionnaires aisés, (maman institutrice et papa postier...) qui  tenaient, je dois l'avouer,  une certaine position dans un village au milieu du siècle dernier,c'est vrai,  mais juste pour dire que les phares d'icelle n'avaient rien en commun avec ceux de la mercos qu'on vient d'acheter. Fallait déjà avoir une bonne vue et un sens de  la perception très développé pour se dire que ces deux semblant de lueur qu'il entrapercevait par intermittence à travers le rideau blanc d'épais  flocons qui tombaient depuis la veille, pût être celle des phares d'une voiture...
Toujours est-il que ce brave homme n'a écouté que son courage et son grand coeur (faut rien exagéré non plus, c'était son boulot  et il était payé pour ça) et est venu nous sauver ! C'est un peu grâce à lui qu'aujourd'hui j'adore regarder tomber la neige.  Imaginons un instant qu'il nous ignore et que ma p'tite Ejiom vienne au monde dans cette voiture (sans chauffage) rappelons-nous que nous sommes en 1954 ... Ah gla gla. Ce doux cocon qu'évoque aujourd'hui pour elle toute chute de neige puisque restée bien au chaud dans le ventre de sa maman jusqu'à la maternité, serait à coup sûr devenu une phobie si elle avait été expulsée dans ce milieu froid et hostile qu'aurait à jamais pris pour elle, l'image du bois de La Crochère un matin de janvier  en pleine tempête de neige !
Pour en revenir aux prévisions de Téheffin, Ysse sont encore plantés ! Le ciel est bas, certes, le pommier de la Jeanine grelotte des toutes ses branches dénudées et Ô combien tordemoussues  mais macachebonbon pas un flocon à l'horizon. On m'y reprendra pas d'sitôt de croire aux conneries de l'Evelyne. Rien ne vaut les dictons que m'enseignaient le père Macorniche quand on allait au pain ensemble le matin, j'avais vers les 10 ans et je m'en souviens de tous. 
Allez donc jeter un oeil pour celui d'aujourd'hui dans la rubrique appropriée et vous verrez ce qu'il en disait le père Mac Cornic'h des ciels de traîne du 11 décembre... Jamais il avait dit qu'ça annonçait d'la neige pour le lendemain.  
Allez, ça m'fout tellement en colère que j'ai envie de me r'coucher ! Si j'm'écoutais !!! 
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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 07:59
En cette Saint Daniel je dédie le tirage du jour à tous les motards du monde et de ses environs. Plus particulièrement  aux filles et aux garçons du moto club de Dole des années 70... Les François, les Jean-Luc, les Jacky, les Agnès,les Edwige,  les Pierrots et tous les autres...

L'hermite, le pape et la force...

L'hermite et la force de par leur chiffre sont les inverses. le IX et le XI... 

L'hermite représente le besoin de solitude, de retrait sur soi pour mieux envisager les événements présents qui vont vous ouvrir sur le futur. 
Le pape représente la réflexion, les conseils, l'intelligence à gérer...
la force  est la capacité à affronter la vie avec détermination.

Amies et amis motardes et motards ne soyez pas sans cesse dans la course vers l'impossible, il est temps de mettre votre bécane sur la béquille et de regarder passer le flot de circulation qui vous accompagne. Se laisser doubler ou dépasser n'a rien de dégradant, peut-être cela vous permettra-t-il de voir que la vie peut se jouer,  le regard fixé sur autre chose que la ligne d'horizon d'une légendaire sixty-six...  A vous de vous créer votre propre route de légende, vous en avez la capacité , n'hésitez pas à vous ouvrir à vos amis , leurs conseils peuvent vous être très utiles. L' introspection ne sera justifiée que transformée en réalisation de votre projet le plus cher. Vous en êtes désormais capable. Changer de route ne veut pas dire renier ses premières amours mais en rencontrer de nouvelles. 






 
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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 07:00
Combien de temps déjà que tu es parti ? Sais pas. J'ai pas la mémoire des dates. On se voyait moins, c'est sûr mais tu faisais totalement partie de ma vie. Les souvenirs ,souvenirs de jeunesse, sont ceux qui marquent et qui comptent le plus. Quand on a quinze ans , connaître un mec comme toi c'est la classe. Beau gosse, dragueur, charmeur, et motard de surcroît... Et pas n'importe quel motard, Le Motard ! On faisait figure de débutants avec nos Yam, nos Honda ou autres japonnaises. Toi, c'était BM et rien d'autre ! C'est vrai qu'elle avait de la gueule ta bécane , vous aviez de la gueule... Quand tu passais devant chez nous, ta combinaison de cuir noir, casqué, botté...  : "L'homme à la moto" de Piaf... Tu klaxonnais comme un malade, t'avais tellement le coup de la balancer d'un côté et de l'autre ... On l'aurait cru pas plus lourde que "la choiyo" du Gagasse... Aujourd'hui, avec le recul,  je crois  que tu te la pétais  quand même un peu, histoire de toutes nous mettre à tes genoux...T'allais pas si vite que ça en fait, tout dans la frime, et on adorait ça ! Nous éblouir, nous, les filles, qui ne manquions pas de sortir sur le trottoir pour te regarder passer. Je revois ta façon de lever le bras gauche pour nous saluer...
Salut Daniel !
Tu es parti comme tu as vécu,  une sacrée mise en scène ! Aujourd'hui encore on se demande si c'était pas juste un coup  d'frime de plus qui aurait mal tourné.
J'étais tellement fière d'être ta copine, on était toutes fières d'être tes copines et tu sais pas grand con, tu nous manques tellement. J'espère que tu es bien là-haut, qu'y a des motos, des circuits et des filles à faire rêver.
Salut Daniel !
photo prise à La Combe aux Loups - 1971-
danielmotocross


 
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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 06:26
A la Saint Romaric
celui qui s'y frotte s'y pique.

Nuage à la Saint Romaric
c'est l'hiver qui rapplique

Saint Romaric sous le vent
souffle les bougies de l'Avent.

Neige au 10 décembre
voit Noël sans l'entendre.

Je crois que c'est Saint Romaric qui détient le record des dictons. Ne dit-on pas d'ailleurs :

Saint Romaric sans dicton
Pour la fin de l'année rien de bon !

je crois que celui-ci est assez clair. 
 
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 09:21

 

La naissance d’Ejiom


Il est là, ce petit chemin qui , un jour, c’est enfin dessiné devant moi.

Il est là, tout tordu, tout herbu, caillouteux à souhait, ensoleillé ou ombragé. Un petit chemin comme il y en a tant, comme il n’y en a aucun.

Plein de senteurs et de parfums, plein de soupirs et de caresses.
  Mon chemin!

Celui que j’ai débroussaillé à coups de pied ou de hachette, que j’ai foulé ou refoulé de mes sabots crottés, de mes souliers vernis. Son ombre est douce et fraîche et sa lumière est tendre.


Aujourd’hui, je suis là, au carrefour, au coeur même de ma vie. Le passé qui se fond là-bas dans l’ombre brumeuse des souvenances et l’avenir qui se pointe aux jours des trouées du soleil, à quelques pas. Ils m’entourent tous les deux de leurs bras protecteurs, l’un me conforte, l’autre m’attire sans plus, maintenant, m’inquiéter. Jamais plus ils ne s’affronteront, plus jamais ! Ils se confondent, se marient, s’enlacent, se séparent autour d’une ornière pour m’en éviter les éclaboussures et s’épousent à nouveau sous l’abri des feuillages. Ni l’orage, ni la neige, ni le vent ne les délient, ne les délieront plus. 


Le temps est immobile, passé, présent, avenir... Là, toujours là et c’est nous qui passons.

A grands, à petits pas, pas de loups, pas de souris, pas de géants... -Je me souviens d’une chanson d’enfant...- C’est nous qui avançons.
  Le temps est immobile, c’est notre lit, le lit du fleuve qui coule et coule sans jamais s’arrêter. Toujours les mêmes images, les mêmes petites vagues qui clapotent au rebord de la berge, toujours, presque la monotonie et pourtant toujours à espérer !


☥☥☥☥☥


EVEREL .


Je suis née en l’an de grâce mille-neuf-cent-cinquante-quatre, je n’ai vu le jour que beaucoup, beaucoup plus tard. 

Mais revenons au départ .

Dix ans, à peine dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale qui pourtant figurera déjà dès l’école primaire dans mes livres d’histoire ... 

Une éternité me séparait de cette époque dont on parlait souvent, partout ! Une éternité ! C’était ailleurs, aussi loin pour moi que le Moyen Age, plus, tellement plus que le siècle des lumières !

Le temps, l’histoire, les âges, qu’est ce que cela peut bien vouloir dire ?

N’est-ce pas pure prétention que de vouloir les chiffrer, les limiter...

Un temps pour chacun, un autre pour tous et des temps longs ou courts pour soi, rapides ou lents, différents....

La vie a deux mesures, celle du rêve et de l’imagination et celle du vécu ! 

Il faut attendre et espérer pour savoir bien compter alors qu’il suffira de vivre pour savoir calculer...

Nombre de jours passés, à venir, et ceux qui ne viendront pas, ceux qu’on a évités. L’âme va à cloche-pied son bonhomme de chemin. Elle passe de l’un à l’autre comme on saute sur les pierres d’un torrent. Il lui arrive parfois de glisser sur la mousse et tout est à recommencer, ou, de juste se mouiller le bout du pied et elle repart “échaudée” prête à y regarder à deux fois avant de s’y re-poser. Chaque noyade est une re-naissance, chaque entorse une leçon. Ce sont toutes les entorses répétées qui petit à petit nous apprennent chaque fois à mieux marcher. Chaque fois une nouvelle enveloppe, tiroir aux secrets ancestraux, guide du “savoir-vivre”... Chaque fois plus d’adresses au recto comme au verso. Chaque fois la même envie folle et désespérée de lire le message, d’écrire la raison. De jeter toi aussi ta bouteille à la mer, encore un rêve de petite fille “cette bouteille vide qui espère...” qu’on pourra déchiffrer le code, le cri secret. 

Elle était là cette petite fille, la seule dont je me souvienne, les autres ne sont que des souvenirs innés, sans nom, sans visage, sans image. Elles sont, elles furent... Celle-la était blonde, un peu folle  peut-être mais un peu, jamais franchement, jamais vraiment. 

Dans ses bouteilles vides, la petite fille que je connais, mettait tous ses espoirs, ses avenirs, que les autres ne rejetaient même pas, qu’ils ne voulaient même pas connaître, surtout ne pas entendre. C’est après tous ces :” tu dis n’importe quoi !” en guise de réponse , qu’elle s’est mise à parler à l’oreille amicale, plume d’oie, bille d’acier, l’encre trace mes espoirs, mes chemins inventés.


“A la claire fontaine

m’en allant promener,

j’ai trouvé l’eau si claire

que je m’y suis baigné .”



Everel, c’est le chemin de pierres qui mène à la fontaine, petite fille Ejiom y posera ses sceaux.

La route est longue et parsemée... Semée de graines de sourires, arrosée de tes larmes et balayée de bise et de mistral aussi. La route est longue, à petits pas il te faudra la suivre, la refaire sans plus , désormais, te perdre au carrefour.

La promenade est agréable dès lors que l’on sait où mène le sentier. 

Il y en avait un derrière ma maison. Petit, coincé entre deux lignes de barbelés, je le suivais confiante, j’avais trois ans à peine, mon regard accroché aux longues jupes noires qui voulaient me guider. Elle trottait devant moi souvent - Regarde Ejiom, les bleuets...” Je courais en cueillir deux ou trois, pas trop, juste pour faire plaisir. Je ne me rappelle que des longues jupes noires et le chignon gris blanc, la main chaude et douce qui m’aidait au retour. ..

Il y en avait un autre, plus sauvage, moins précis où je courais . Il traversait les vignes, ‘oh quelques vieux ceps tordus aux raisins aigrelets. Il menait au cimetière. Nous y avons flâné, un peu plus tard, enfants joyeux et gais qui allions insouciants fleurir les souvenirs. Celui-la, je l‘ai pris de tout temps, été, automne, hiver, printemps. Herbe haute, terre séchée, raisins murs ou parterre blanchi. Les rames de haricots qu’on volait au jardin étaient de merveilleux bâtons de ski... Il m’a toujours suffi d’un bâton racorni pour être immédiatement en route pour Compostelle. Les vacances de Noël, les luges. A cinq, à dix nous nous y entassions. Les retours à la nuit presque tombée... Grand-mère, ma “Robenoire”, c’était encore bien tôt quand tu t’en est allée. J’avais à peine dix ans. Les lettres d’or sur la grosse pierre blanche ne m’ont jamais rien dit... Il fait froid en hiver sous la terre endormie. Aussi, tu es restée, ta main tenant la mienne derrière ma maison sur le sentier du mont qui découpait les prés. Après la pierre blanche, Ejiom n’y est plus retournée.

Elle en a trouvé d’autres, seule, ou bien accompagnée, triste ou gaie, pluvieuse ou bien ensoleillée.
  Tous les chemins mènent au gué !

Autour de ma maison, ils étaient trois.

Trouées qui menaient, l’une aux prés, l’autre à la grosse pierre blanche et le troisième au bois. Le premier était court, barré au pied du mont, bien assez long quand même pour mes petites jambes. Le second, celui de devant ma maison déjà plus capricieux m’offrait mes tout premiers voyages. L’herbe haute de juin où j’allais m’étendre parfois pour mieux voir les nuages :”ces merveilleux nages, là-bas...” Et le dernier, celui du bois demandait, au départ, un choix. A droite “La Croix”, à gauche “Les Chiens”. Premières hésitations, premières décisions bien souvent prises sur une saute d’humeur, un simple coup de vent... La fraîcheur ou le soleil brûlant ?  Quelle que soit la saison, quel que soit le climat, j’ai marché bien souvent.

J’ai marché, j’ai suivi,j’ai couru et j’en suis revenue plus riche, plus pauvre, mais aujourd’hui plu sûre de toutes  ces aventures vécues ou inventées, toutes avenues, toutes à moi venues.

Dans la vie d’aujourd’hui, le temps passe trop vite, on court, on fuit et on oublie de vivre. partout les machines envahissent, détruisent et ignorent les pierres... - La pierre, c’est la vraie vie que l’on sent sous ses pieds dans la douceur ou la froidure de l’air - ...Les images défilent, les kilomètres s’ajoutent aux kilomètres sans qu’on prenne jamais le temps de les compter, de les mesurer, de les apprécier.

Un kilomètre à pied, ça use, ça use...

Les voyages à même la terre où l’aller est si doux et si dur le retour. Les joies de découvrir ce qui se cachait, champignons, primevères, caillou d’or lors du premier passage... 

J’y suis passée et repassée sur mes chemins, pieds nus, bottée, mains vides ou mains liées, coeur libre ou attaché, jamais seule. Jamais je n’y ai vu le même paysage. L’ombre y battait au rythme de mon coeur. Ejiom perdu au jeu de piste, Ejiom pleurait... Ejiom reprenait sa respiration sur les rochers de la petite carrière, Ejiom posait sa main au coude de Martin, sa joue à l’épaule d’Etienne... Ejiom et ses chemins !



☥☥☥☥☥



Assise sur une borne, je viens me demander à quoi bon, à quoi mal la vie, ma vie avancée, je viens me demander ?


Ne passer ma jeunesse, avec pour tout compagnons que souvenirs et espoirs, assise sur cette borne j’espère encore, presque vingt ans plus tard.

La route est longue  déjà et elle continue. A quand la prochaine entrevue ? J’attendrai. La patience a toujours été mon plus fidèle bâton. On l’a prise souvent pour de la paresse, mon maître me prédisait centenaire et je suis née coiffée... Mais où est Compostelle ?


Emanom où est-tu ? Te voir, te trouver enfin...

☥☥☥☥☥

 

Ejiom aimait la vie, la jeunesse et l’amour. Ejiom aimait la vieillesse et l’enfance et Ejiom attendait que l’amour l’enchante...

 

 

Qu’on laisse à la jeunesse le luxe de l’insouciance, à la maturité celui de l’abondance et qu’on laisse la vieillesse retourner à l’enfance.

Pourquoi, mais pourquoi faut-il toujours que je fasse un détour, pourquoi faut-il sans cesse que s’envole l’ivresse?

A quand la lumière du jour défiant mon regard, le point de non-retour rejoignant le départ...

 

 

Un point de non-retour qu’il me faudra franchir, un sommet à atteindre dans la solitude et la morosité qu’il faudrait enjamber. Passer le pont vers d’autres aventures ou se jeter à l’eau. Quand la goutte de trop est en suspend au bord du désespoir, il faut savoir l’essuyer d’un revers de la main et partir sur un nouveau chemin, car la laisser couler, c’est à jamais effacer l’horizon d’un nouvel avenir. Mais la mort ici, peut-être n’est pas plus terrible à envisager que la vie telle qu’elle est. 

 

A quand de me revoir comme au tout premier jour ?

A quand de repartir à mes premières amours ?

A quand, mais à quand le grand jour, à quand le désespoir?

Il arrive que le rêve soit si fort qu’il me prenne par la main.

Everel est là !

La main s’ouvre et la terre s’écarte !

 

 

J’ai rejeté à tout jamais l’appel de la fosse .

 

Longtemps, des années durant, je suis restée là, à regarder derrière.

Longtemps, bien trop longtemps.

 

Puis j’ai ouvert les yeux et j’ai vu la lumière. Celle du jour, fraîche et nette, pareille à l’eau de source. J’ai vu les petites feuilles flotter au fil de l’eau, les cailloux arrondis par l’usure, les branchettes ballottées... Comme le chercheur d’or, j’ai saisi un tamis et sans plus rien ignorer de tout ce qui se dérobait, j’ai vu l’eau de la source et toutes les impuretés aussi. C’est un tout qu’il faut savoir reconnaître, qu’il faut savoir prendre, comprendre, éviter mais ne pas ignorer. La vérité souvent n’est ni belle à entendre ni à voir, mais il faut aller avec elle et s’en faire une amie. Elle est souvent trop simple, trop pure, son reflet ne rougeoie ni ne brille au soleil, il réchauffe aux temps froids, il éclaire la nuit. Il faut prendre sa main et ne plus la lâcher, suivre ses pas, à pas de loups, pas de souris, suivre son lit.

 

 

 

☥☥☥☥☥

 

 

Et c’est pourquoi, et c’est ainsi qu’Everel est né.

Et c’est pourquoi et c’est ainsi que je me suis bâti un monde à ma manière...
Martin s’en est allé et j’ai créé Théo. Etienne m’a laissé et j’ai gardé son sceau bien au creux de ma main.

Quoi de plus merveilleux qu’un amour de quinze ans ?

Te souviens-tu d’Ejiom ? Souvent je pense à vous. cette fillette insouciante, prête à tout apprendre, ce garçon aux yeux verts, au regard si tendre... Vos promenades, vos fous rire, vos revers...

 

Et des tranches de vie me reviennent. La toute petite enfance avec ses jupes noires. L’enfance toute simple, ni studieuse ni fragile, calme presque inerte. l’adolescence, le réveil, les amies, secrets, rires cachés, questions et déjà cette folle envie de vivre loin, encore plus loin que tout le monde.  Et la maturité aujourd’hui, où seulement, je vois se dessiner ma vie. je crois que désormais elle m’appartient pleinement. Longtemps trop longtemps j’ai laissé à d’autres le soin de la dessiner à ma place, de la mener à leur guise et ce n’est que depuis peu que j’ai enfin compris en quels piètres artistes j’avais placé toute ma confiance, toute ma naïveté. Artistes qui après tant d’années n’avaient à mes proposer que le frottis terne et pale d’une toile, pour tout image de ma PRE-EXISTENCE.

 

 

 

 

 

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EVEREL !

C’est une chambre au coeur même de paris où j’ai connu le jour. Où je me suis mise au monde seule. Où je me suis émergé du plasma dans lequel je flottais depuis plusieurs décennies.

Everel, c’est six murs nus, une porte à battant au mouvement perpétuel, une fenêtre sans vue. En son centre un plateau de pin brut posé sur des tréteaux où gisait un petit tas de chiffon informe et malléable. Un plafond incolore, un sol inconsistant...
Je me suis faite moi-même au coeur de cette chambre après trente ans d’errance. 

Tout était à refaire, à aménager, à construire, à créer. 

J’ignorais alors combien il peut être dur de naître à trente ans avec pour tout recours l’envie d’être enfin soi-même. Combien il serait dur de faire d’everel, une chambre aux murs transparents, au plafond infini, au sol de terre battue, de feuilles rousses, d’herbe fraîche et de fleurs en boutons; dont la fenêtre donnerait sur les toits, dominerait la ville et le monde tout entier.

Cette chambre où je vais seule, mais jamais esseulée, pour y arriver, il me faut traverser un couloir très sombre où je livre mille combats héroïques avant d’atteindre la porte. Il me faut lutter contre les gardiens de ce temple qui veulent encore parfois m’en interdire l’entrée. Aucun ne m’est étranger, mais dans ce noir passage leur image s’exagère jusqu’à m’en devenir insupportable. Combien de fois déjà me suis-je retournée avant d’avoir pu le traverser en son entier, combien de fois déjà ai-je abandonné et fait marche en arrière ? 

 

Everel, ma chambre, c’est un éden, un oasis, un paradis peut-être... 

En son entrée j’ai installé une douche de jouvence, un sas de purgation où je me force à passer chaque fois. Une sorte de “déshabilloire” où je laisse accrochées toutes mes vieilles frusques et autres fausses idées et d’où je ressors neuve, née de nouveau, libre et prête à tout affronter, à tout vivre, à tout créer !

Souvent quand je viens, je revois la petite fille Ejiom solitaire, qui s’était fabriqué, elle aussi, un Everel à sa manière. Plus accessible, moins structuré... Il est vrai que les lois de l’enfance sont bien plus élastiques. Elle l’emportait avec elle partout comme un mouchoir chiffonné dans sa poche qu’elle étalait dès que l’envie lui en prenait de s’évader un peu ; sur le coin de la table au sortir du dîner, sur ses genoux pliés à l’arrêt d’une promenade, derrière des fagots en oublie d’une cachette, sur son bureau d’école en fin d’après midi ou encore comme chaque soir dans le noir de son lit.  Petite scène de théâtre improvisée où venaient s’égayer toute sortes de personnages, amis, confidents qui chassaient d’un haussement d’épaule et d’un rire cristallin tous les inconvenants dont se peuplaient son quotidien. 
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 08:40
Cette couleur me fait immanquablement pensé à  Salvadore Dali.  Un jaune d'une douceur et d'une profondeur hyper-surréaliste. Elle est là,  lovée au creux du nid douillet des nuages blancs-gris qui décorent mon horizon. le tilleul de la Jeanine auquel une toute petite feuille reste accrochée, balance lentement ses branches dénudées sous un petit vendeste frais et capricieux. La journée sera froide et belle en Jura-côte d'Azur. Et merci Monsieur Dali d'avoir laissé traîner, ce matin encore,  votre pinceau sur mon ciel hivernal. 

 
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 08:04
J'entends déjà vos réflexions Ô combien déplaisantes !
Sainte Barbara ! C'est pas le 9 décembre c'est le 4, le même jour que la sainte Barbe.
Je sais !
Mais depuis le 4 je n'ai pas arrêté. j'ai le droit d'avoir une vie en dehors d'over blog, oui ou non ? Guique d'accord mais respectueuse de la vie de famille et de ses obligations.  Le 4 j'ai fait la Sainte Barbe.  Ah, ça vous a plu ! J'en suis ravie, merki. j'ai fait quelques courses puisque je préparais mon repas Aoussewouaffes. Mais si, je vous ai expliqué tout ça dans la rubrique du même nom. Cinq copines qui font un repas chacune leur tour en invitant les quatre autres. .. On délire ,on se retrouve un peu comme dans la cour de l'école. Y a Louise, Mado,  Mathilde, Juliette et moi.  
N'ayez pas peur, J'vais pas vous en parler ici puisque c'est un article sur le Saint Patron ,  je vous explique seulement le pourquoi du comment je suis un peu en retard dans mes dates. Samedi le repas, le soir, oh, le soir, spectacle de Soucjhon, un régal et le dimanche on était invité chez ma belle-soeur... Donc pas le temps ! Lundi ? Visite des apparts , oui, on en a deux à louer et c'est moi qui fait les visites. Mardi ??? Farniente totale. j'ai découvert un jeu sur Face book et si je m'y mets je peux rester dessus des heures, donc hier, elementz... 
Voilà !
Sainte Barbara ?
En fait, ça aurait du être Saint Barbara... Oui, Barbara était  le fils unique et naturel de Véronique Samson et de Dalida. Ne me demandez pas comment cela fut possible, je n'en sais rien ! Toujours est-il que ce petit bout de chou, né de deux femmes et élevé par deux femmes, artistes de surcroît, fut marqué par la féminité. Vers l'âge de 15 ans comme tous les petits garçons du monde  le jeune Georgio vit son visage se couvrir de duvet puis de poils blonds plus ou moins disgracieux... Oh horreur, malheur ! Comme le disait une chanson de l'époque... Georgio ne supporta pas cet marque extérieure de mâlesse... Chaque matin, il se saisissait d'un rasoir à douze lames couplées et presque religieusement coupait le moindre petit poil qui osait relever la tête en répétant tel un psaume incantatoire, barbe à raz, barbe à raz, barbe à raz. Il rasa et re-rasa tant et si bien qu'il devint imberbe et que son incantation lui fit office de surnom puis (après son opération) de prénom. Toute sa vie, il-elle lutta pour l'acceptation de l'être humain dans son intégralité , il aidait, secourait, rasait les maldanleurpo. Sans relâche il oeuvra à la reconnaissance des zermaphrodites. C'est en 1969 que le Vatican accepta enfin de le canonisé sous le nom de Sainte Barbara.
Voilà, ça c'est fait ! 
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